Reportage sur France 2 : Les Groupements de prévention agrées 

Communiqué de presse CPME du 4 décembre 2020

 

Les Groupements de Prévention Agréés (GPA)

Pour accompagner les entreprises en difficulté, la CPME et Régions de France ont créé les Groupements de Prévention Agréés (GPA). Expérimentés en Centre-Val de Loire en 2019, ils ont été étendus depuis janvier 2020 à 5 autres régions. Le GPA (inscrit dans le Code de commerce) détecte les difficultés des entreprises et leur vulnérabilité afin d’éviter l’écueil des enrôlements aux tribunaux de commerce. Les GPA sont dénués d’enjeux commerciaux entre les accompagnants et les bénéficiaires. Un accord a par ailleurs été conclu avec le réseau Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise (EGEE) pour que le bénévolat s’ouvre à l’encadrement des entreprises. Le GPA peut ainsi compter sur l’expertise et le soutien de 50% d’anciens dirigeants, chefs d’entreprise et cadres, et de 50% d’institutionnels ou de professions libérales pour œuvrer auprès des dirigeants en difficulté. Ces réseaux agissent avec la reconnaissance de l’ensemble des partenaires institutionnels et des « lanceurs d’alerte ».

L’objectif est d’accroître ce réseau dans toute la France pour faire bénéficier les chefs d’entreprise d’un accompagnement terrain en les aidant à lutter contre les difficultés rencontrées. Les GPA sont ainsi en cours de déploiement dans 6 nouvelles régions, grâce à l’action de la CPME. Les résultats du GPA parlent d’eux-mêmes : 79 entreprises reçues, 81% d’entreprises viables, toujours en activité et plus de 547 emplois sauvés en 2019.

 

***********************

 

Les GPA font école

 

L'ÉPICENTRE > Centre-Val de Loire > Les GPA font école - 05 mai 2020

Les Groupements de Gestion agréés, nés en Région Centre il y a dix ans, font aujourd’hui école dans l’hexagone. François Asselin, Président de la CPME et Renaud Muselier, Président des Régions de France, se sont entendus pour qu’il en soit créé partout en France pour venir en aide aux entreprises en difficulté.

En 2008, alors que sévit la crise des Subprimes, Patrice Duceau, alors président de la CPME Région Centre et juge au tribunal de commerce, fait naître le premier GPA. Il se rappelle ainsi au bon souvenir de l’article 611-1 du code de commerce, qui prévoit qu’une entreprise en difficulté peut faire appel aux experts bénévoles du Groupement de Prévention pour étudier et redresser la situation. Mieux encore, le GPA est légitime pour conclure des conventions au profit de ses adhérents, notamment avec les établissements de crédit, les sociétés de financement et les entreprises d’assurance. Avec la bénédiction et l’appui de l’Etat et de ses organismes déconcentrés, le GPA fait en sorte d’éviter le redressement judiciaire. « Le passage au tribunal est une peine extrêmement lourde et difficile à vivre pour le chef d’entreprise, explique Constant Porcher, administrateur du GPA du Loiret et président de la CPME du Loiret. Il voit son outil de travail, et souvent sa création s’évanouir. Il faut à tout prix éviter cela ».

 Lanceurs d’alerte

Et pour cela justement, les bénévoles des GPA entrent en action. Aujourd’hui retraités, ils étaient chefs d’entreprises, cadres dirigeants, avocats, notaires ou comptables. Ces experts de l’environnement proche de l’entreprise, transmettent gratuitement leur expérience, leur savoir et leurs compétences. Ils se rassemblent deux fois par semaine pour étudier les dossiers sensibles. « Le plus fort, poursuit Patrice Duceau, est que tous les acteurs sont devenus lanceurs d’alerte pour permettent de détecter les signes de faiblesses dans une entreprise ». Au premier rang l’URSSAF, la Banque de France, les banques elles-mêmes, la DIRECCT, la DGFIP et tous ceux qui habituellement sont la bête noire des entrepreneurs en délicatesse ! En cas de difficulté ou de retard de paiement, ils avertissent le GPA qui peut prendre les choses en main.

« Très vite, ces acteurs ont compris qu’il fallait jouer collectif pour un projet gagnant / gagnant », se souvient encore Patrice Duceau. Et si après avoir étalé les dettes, remis les compteurs à flots, réorganisé le carnet de commandes, il manque de l’argent, le GPA se tournent vers ses autres partenaires au premier rang desquels le réseau Initiative qui gère des fonds dédiés, dont celui de la revitalisation.

 Partenaires

La CPME était bien sûr partenaire de la première heure. En 2016, la loi NOTRe a permis au président de la Région Centre Val-de-Loire, François Bonneau, d’accepter de poursuivre à l’échelle régionale. Ainsi, la Région finance aujourd’hui le fonctionnement des six GPA, à hauteur de 20.000€ par an et par département.

Jean-Claude Turibe est secrétaire des GPA Centre et président du GPA du Loiret : « Dans cette période sensible, nous sommes aux côtés des entreprises H24, dit-il. On se réparti l’écoute, même en visio. Pour le seul Loiret, 70 entreprises nous ont déjà contactés. Puis par le biais de Dev’Up (NDLR Agence de développement économique de la Région Centre VdL), on ouvre les bonnes portes ».